J35 | đđ„đđđ đšđđ§đđ đđđđđđđĄđđ - đđ„đđŠđ§ | Anthony Marchand de retour en course aprĂšs 27h dâarrĂȘt !
Crédit : Chris Cameron
Contraint de faire escale en Nouvelle-ZĂ©lande aprĂšs avoir dĂ©jĂ effectuĂ© un premier arrĂȘt technique en Afrique du Sud il y a deux semaines, Anthony Marchand et les deux membres de lâĂ©quipe technique prĂ©sents sur place sont parvenus, avec lâappui de lâensemble du team Actual Ă distance, Ă rĂ©parer le dispositif permettant au foil tribord du maxi trimaran de rester en position basse. Le skipper dâActual Ultim 3, dotĂ© dâune formidable capacitĂ© de rĂ©silience et plus dĂ©terminĂ© que jamais Ă boucler son tour du monde, a ainsi repris sa course dans le cadre de lâArkea Ultim Challenge â Brest ce dimanche 11 fĂ©vrier Ă 6h12 (heure de Paris), aprĂšs un stop de 27 heures et 24 minutes.
Faire face aux adversitĂ©s de la vie, transformer la douleur en une force motrice pour se surpasser et en ressortir grandi : tel est le crĂ©do dâAnthony Marchand qui doit faire preuve une nouvelle fois de rĂ©silience dans cet Arkea Ultim Challenge â Brest.
« Surmonter les difficultĂ©s et les problĂšmes, ce nâest pas si facile. Ils produisent, de fait, un grand impact Ă©motionnel, mais je garde en tĂȘte que câest aussi dans la douleur que surgit lâopportunitĂ© », a commentĂ© Anthony Marchand la nuit derniĂšre, peu avant de quitter le port de Dunedin, au sud de la Nouvelle-ZĂ©lande, oĂč il a Ă©tĂ© contraint de faire escale afin de solutionner un problĂšme survenu sur son systĂšme de foil, dans la nuit de mardi Ă mercredi.
Crédit : Chris Cameron
« Sur le moment, ça a Ă©tĂ© une Ă©norme dĂ©ception et je nâai pas pu retenir mes larmes », a avouĂ© le skipper dâActual Ultim 3. « Depuis le dĂ©but de la course, je me bats constamment. La phrase de Michel Desjoyeaux « Un tour du monde, câest une emmerde par jour » est dĂ©finitivement vraie. Cela impose une Ă©nergie folle pour les gĂ©rer. MalgrĂ© tout, je nâai quâune envie : tout faire pour arriver Ă Brest et conserver ma quatriĂšme place », a relatĂ© Anthony qui a appris Ă s'Ă©panouir malgrĂ© lâadversitĂ©. A rebondir quoi quâil arrive. A sâadapter au changement et Ă sâĂ©panouir dans des situations difficiles. « Je suis heureux dâĂȘtre de nouveau en mer et de retrouver ma petite vie Ă bord. Je suis plus dĂ©terminĂ© que jamais Ă boucler ce tour du monde. Je sais malgrĂ© tout que ça va continuer dâĂȘtre une lutte permanente, Ă la fois physiquement et mentalement. Lâengagement impose dâĂȘtre total et câest dâailleurs pour cette raison quâon ne fait pas ça tous les ans. On ne ressort assurĂ©ment pas indemne de ce genre dâexercice mais on en ressort forcĂ©ment grandi. Câest exigeant, trĂšs dur mĂȘme, mais on en retire plein de choses. Ăa reste une aventure absolument gĂ©niale, totalement hors-normes. Je mesure la chance que jâai de pouvoir la vivre et câest pour cette raison que jây mets toute mon Ă©nergie. Il y a peu de moments dans la vie de tous les jours oĂč lâon est poussĂ© Ă ce point Ă se dĂ©passer, et ce, sur tous les plans », a ajoutĂ© le Costarmoricain Ă qui il reste, Ă date, encore plus de 11 000 milles Ă parcourir pour boucler la boucle.
Lâimportance dâĂȘtre serein
« Je ne change pas de « mode ». Cela fait quelques temps dĂ©jĂ que je sais que ce sera compliquĂ© de rattraper les copains de devant mĂȘme si rien nâest encore Ă©crit. De plus, il reste une bataille Ă livrer avec Ăric PĂ©ron. Mon but est de rester devant lui », a dĂ©taillĂ© le skipper dâActual Ultim 3, particuliĂšrement combatif, mais conscient que le Pacifique et la longue remontĂ©e de lâAtlantique leur rĂ©servent, Ă lui et aux autres, encore bien des surprises. « Il va encore se passer des tas de choses. Je sais que ce qui mâattend ne va pas ĂȘtre de tout repos. Je suis prĂȘt et bien reboostĂ© au niveau du moral. CâĂ©tait super motivant de voir lâensemble de lâĂ©quipe Ă fond lors de lâescale, entiĂšrement rĂ©solue Ă trouver des solutions afin que je puisse repartir au plus vite et surtout dans les meilleures conditions possibles », a commentĂ© le marin. Et pour cause, alors quâil sâapprĂȘte Ă entrer dans lâinfernal « tunnel » du Grand Sud dont la sortie sera marquĂ©e par le passage du cap Horn, il est impĂ©ratif pour lui dâavoir confiance en sa machine. « Il Ă©tait important de faire les choses bien pour que je puisse ĂȘtre serein sur lâeau. A terre, bricoler prend dĂ©jĂ un temps considĂ©rable. En mer, seul, câest, a minima, puissance 10 et câest autrement plus compliquĂ© ! », a rappelĂ© Anthony Marchand qui se dirige Ă prĂ©sent vers le fameux point NĂ©mo, le point de lâocĂ©an le plus Ă©loignĂ© de toute terre Ă©mergĂ©e sur la planĂšte. « Ătonnamment, je nây pense pas trop. Je me focalise avant tout sur le cap Horn. Je vois quâil est plus proche que jamais et ça me stimule beaucoup mĂȘme si une dĂ©pression monstrueuse semble mây attendre ».