J61 | đđ„đđđ đšđđ§đđ đđđđđđđĄđđ - đđ„đđŠđ§ | Anthony Marchand : « Je commence Ă avoir hĂąte de rentrer Ă la maison ! »
Ce vendredi, alors quâil sâapprĂȘte Ă passer sous la barre des 1 500 milles restant Ă parcourir et quâil est dĂ©sormais attendu Ă Brest entre lundi et mardi prochains, Anthony Marchand est en approche des Açores. Câest en effet dans la journĂ©e de demain (samedi) quâil devrait dĂ©border lâarchipel Portugais mĂȘme si, avec son Ă©quipe de routage, il a fait le choix de ralentir un peu la cadence afin dâĂ©viter un noyau dur de mer sur la route du cap Finisterre. Et pour cause, Ă ce stade de la course, le but reste avant tout dâaller au bout de cette formidable aventure. Une aventure dont le dĂ©nouement, tout proche, est aujourdâhui trĂšs attendu par le skipper dâActual Ultim 3 mĂȘme si ce dernier refuse de trop se projeter, peut-ĂȘtre un peu par superstition, mais aussi et surtout parce quâil sait que lâexcitation rĂ©side dans lâinconnu et quâĂ trop se prĂ©parer Ă lâarrivĂ©e, il risque de manquer des dĂ©tails prĂ©cieux du prĂ©sent.
AprĂšs avoir rĂ©cupĂ©rĂ© les alizĂ©s lundi en fin de journĂ©e et cavalĂ© bon train ces derniers jours, au prĂšs, avec rĂ©guliĂšrement jusquâĂ 30 nĆuds de vent, Anthony Marchand a quelque-peu ralenti la cadence depuis hier. « Jâapproche du centre de lâanticyclone », a expliquĂ© le navigateur lors dâun Ă©change avec son Ă©quipe, ce vendredi matin, soulignant par ailleurs sa stratĂ©gie pour les heures Ă venir.
« Je ne cherche pas Ă aller trop vite afin de laisser le temps Ă la mer de se calmer entre les Açores et le cap Finisterre. Une dĂ©pression doit, en effet, balayer la zone dans la journĂ©e de demain et lever des vagues de dix mĂštres. Afin de prĂ©server au mieux le bateau, je vais donc continuer de lever un peu le pied en bordant un peu moins fort pendant une trentaine dâheures », a dĂ©taillĂ© le skipper dâActual Ultim 3 dont le but est, bien Ă©videmment de boucler son tour du monde et dâĂ©viter la casse matĂ©rielle. « Parfois, e t on lâa souvent vu pendant cet Arkea Ultim Challenge â Brest, il faut savoir ĂȘtre un peu patient », a rappelĂ© Ă juste titre le Costarmoricain qui profite de lâinstant pour recharger autant que possible ses batteries.
Ne pas trop se projeter sur lâarrivĂ©e
« Ces trois derniers jours, je nâai pratiquement pas eu de manĆuvres Ă faire car ça a Ă©tĂ© un grand bord tout droit, limite presque un peu ennuyeux ! (Rires) Je pensais devoir effectuer diffĂ©rents changements de voiles mais finalement jâai pu rester sous grand-voile haute et J2, configuration que jâai encore aujourdâhui. Ăa mâa fait du bien, surtout aprĂšs la remontĂ©e Ă©reintante le long des cĂŽtes BrĂ©siliennes. De plus, les tempĂ©ratures ont bien chutĂ© et je respire de nouveau. Jâai ressorti le duvet et la polaire fine puis enfilĂ© des vĂȘtements propres. Cette nuit, jâai bien enchaĂźnĂ© les siestes. Jâai mĂȘme rĂ©ussi, pour la premiĂšre fois depuis le dĂ©part, Ă dormir une heure dâaffilĂ©e ! », sâest rĂ©joui le marin, par ailleurs boostĂ© par le fait dâavoir recreusĂ© lâĂ©cart sur son rival, Ăric PĂ©ron, portant son avance Ă 1 000 milles et consolidant ainsi sa quatriĂšme place. BoostĂ© aussi par la perspective de son arrivĂ©e Ă Brest. « Je commence Ă avoir hĂąte de rentrer Ă la maison ! Je ne sais pas trop Ă quoi mâattendre. Jâimagine que retrouver du monde dâun coup, ce ne sera pas si facile mais Ă la fois je sais que ça va ĂȘtre trĂšs fort aprĂšs presque 65 jours de mer », a indiquĂ© Anthony qui n'ose Ă peine y penser.
Une fin de course avec deux possibilités
« Jâessaie de ne pas cogiter. Je sais que je ne pourrai pas mâempĂȘcher de dĂ©compter les heures lors des derniĂšres 24 heures mais je sais aussi quâĂ ce moment-lĂ , les minutes vont compter triple et que ça risque donc de me paraĂźtre un peu interminable », a avouĂ© le skipper qui sâattend Ă deux scĂ©narii possibles pour sa fin de course, aprĂšs les Açores quâil devrait laisser dans son ouest. Soit un long bord tout droit au reaching, soit un grand portant avec plusieurs empannages Ă rĂ©aliser.
Tout dĂ©pendra en fait du timing dâun passage de front. « Dans les deux cas, ça me va. Les conditions de vent seront thĂ©oriquement correctes et je devrais avoir entre 5 et 6 mĂštres de vagues. Ce ne sera pas hyper confortable mais la bonne nouvelle, câest que je ne devrais plus faire de prĂšs ! », a relatĂ© Anthony Marchand qui devrait y voir un peu plus clair dans les prochaines 48 heures et donc ĂȘtre en mesure dâaffiner son heure dâarrivĂ©e, cette derniĂšre Ă©tant, pour lâheure, estimĂ©e entre lundi fin d'aprĂšs-midi / dĂ©but de soirĂ©e voire mardi matin.