Transat Jacques Vabre : Dernière ligne… pas droite

La flotte des Ultims entame la dernière ligne (pas droite) de cette Transat Jacques Vabre Normandie LeHavre ! Après la Manche et le Golfe de Gascogne, la descente entre Madère, les Canaries et le Cap Vert, latraversée du pot au noir, la flotte des géants va bientôt faire route vers les Antilles. Après un superbedébut de course au contact, le duo d’Actual Ultim 3, va désormais devoir composer avec une situationmétéo stable qui va limiter les opportunités stratégiques d’ici Fort de France.

Crédit photo : Ronan Gladu

En sortie de pot au noir, hier, les bateaux de tête ont bénéficié de conditions météo favorables à leurs machines volantes dernier-cri : l’accélération fut immédiate, alors que, juste quelques dizaines de milles plus nord, le duo d’Actual devait composer avec une brise encore faible et un angle de vent moins favorable.

Combatifs et concentrés sur leur course 

« Les conditions que nous avions hier nous ont doublement désavantagées », explique Yves Le Blevec. Pragmatique et déterminé, le duo d’Actual Ultim 3 reste combatif et concentré sur sa course : « la route est encore bien longue jusqu’en Martinique, il peut se passer beaucoup de choses et nous continuons de naviguer, Anthony et moi de la même façon, avec la même énergie et dans le respect du matériel et de tout le travail produit par l'équipe. »

Demain à Trinidade, puis un

« Rhum » à négocier

A la mi-journée, ce mercredi, Yves et Anthony tracent à 22 nœuds au large de la corne brésilienne. Demain après-midi, ils devraient déjà enrouler les iles de Trinidade et Martin Vaz... restera à négocier l’ultime run vers la Martinique, 3300 milles, l’équivalent d’une Route du Rhum, qu’ils devraient engloutir à 5 à 6 jours.

Des performances qui restent stupéfiantes !

C’est le caractère fascinant et fabuleux de ce circuit : le gigantisme, la puissance et les performances des Ultims. Des bijoux de haute technologie, en évolution constante. « Ce sont des machines hyper complexes et élaborées ! Si nous n’avions pas la technique (les matériaux des foils, l’hydraulique, énormément d’électronique et de capteurs...) pour nous aider à les faire marcher, il serait impossible de tenir ces cadences-là ! », remarque le skipper d’Actual.

Des bateaux fabuleux et des hommes extraordinaires pour les piloter sur des parcours de rêve... what else ?

Le routage vu par Anthony Marchand

Avant le départ de la transat, Anthony Marchand affichait son impatience et sa curiosité de naviguer avec l’aide d’un routeur. Une première pour lui. Alors, après un Atlantique nord traversé dans sa grande largeur, voici ce qu’il en dit...
Anthony Marchand, co-skipper d’Actual Ultim 3 : « C’est hyper intéressant d’échanger avec les routeurs, de savoir ce qu’ils voient et de donner notre ressenti. Ça permet de mieux comprendre les phénomènes météo : c’est très instructif pour notre culture météo générale en plus ! Ça mâche le travail, cela nous permet de passer un peu moins de temps à l’ordinateur et de nous concentrer sur la marche du bateau, mais ça ne révolutionne pas tout : il faut quand même passer pas mal de temps à analyser les fichiers pour, justement, bien comprendre et appréhender les informations envoyées. Nous n’avons pas toujours respecté leurs consignes, parce qu’il ne se passe pas toujours la même chose sur le plan d’eau que dans les prévisions : à nous de nous adapter. C’est vraiment riche comme échange, en tous cas ! »

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