Jacques Delcroix boucle la première étape de Les Sables – Les Açores – Les Sables en deuxième position !
Jacques Delcroix, skipper du Mini 6.50 Actual et ingénieur du Team Actual, en a terminé cette nuit avec la première étape de Les Sables – Les Açores – Les Sables. Il est arrivé à Horta en deuxième position, le 29 juillet 2022 à 1h29 heure française, après 9 jours, 12 heures, 11 minutes et 35 secondes de course. Une performance majuscule quand on sait que seul Pierre Le Roy, dernier vainqueur en date de la Mini Transat l’a dominé.
Jacques Delcroix, à son arrivée à Horta : « La fin, c’était long mais franchement, ce qui se passe avant d’arriver ici, ça s’oublie. Les paysages sont juste incroyables ! Au départ, je ne réalisais pas du tout qu’on allait si loin mais là je réalise vraiment qu’on est aux Açores et c’est trop bien ! Il y a eu tellement de moments géniaux sur l’eau ! Certains ont été longs, certains ont été chouettes… Il y a une époque lors de laquelle j’ai voyagé un peu aux Fidji et dans d’autres endroits comme celui-là, avec des eaux bleues, chaudes et tout… ça me les a rappelés.
Au niveau course, cette SAS est vraiment dure. Je pense que la transat sera plus simple sur le plan météo parce que le chemin est un peu plus tracé. Pour venir ici, il faut se frayer des chemins parmi les anticyclones et les dépressions. Au cap Finisterre, il faut choisir tout de suite de faire une route nord ou une route sud et c’est super dur. Au bout de trois jours, j’ai pensé que je n’avais pas dû faire la bonne route et que je n’avançais pas et en fait ça allait. C’était souvent très dur de comprendre la météo. Il y a eu plein de moments trop cool mais parfois, dans la pétole, ça a été compliqué à gérer. En dessous de deux nœuds de vent, c’était hyper compliqué de faire avancer le bateau. Quand c’était le cas, je me mettais à l’intérieur avec des réveils toutes les 20 ou 30 minutes et parallèlement j’avais une tablette avec des livres. Ça a d’ailleurs été un peu le piège. Mieux vaut prendre des bouquins qu’on n’aime pas à bord, comme ça on ne les lit pas trop ! (Rires) J’avoue que là, j’en ai dévoré pas mal !
Cette deuxième place, c’est trop bien. C’est top. Je suis content d’avoir tous les autres - exception faite de Pierre (Le Roy) - derrière, parmi lesquels des personnes expérimentées ou dotées de bateaux récents. J’ai eu le stress de voir Marie Gendron revenir pleine balle dans les classements hier. Elle était revenue à 30 milles de moi et cet instant n’a pas été simple à gérer. Émotionnellement, si ma place avait bougé, ça n’aurait pas été facile à encaisser. Cette Les Sables – Les Açores- Les Sables ne ressemble en rien aux autres courses de la saison. Je me suis parfois un peu énervé dans la pétole, mais gentiment par rapport à ce que peuvent faire d’autres que je connais (rires) ! J’avais marqué « moral stable » sur le bateau et je n’ai pas trop eu besoin de me le redire. »