Jacques Delcroix : « Encore une étape pour essayer d’être meilleur »
Crédit : Alexis Courcoux | La solitaire du figaro Paprec
Ce jeudi 5 septembre à 00h56, Jacques Delcroix a bouclé les 515 milles de la deuxième étape de la Solitaire du Figaro Paprec entre Gijón et Royan.
Une étape qui, sur le papier, s’annonçait relativement simple mais qui, au final, s’est révélée redoutable, en témoignent les écarts monstrueux à l’arrivée – plus de seize heures entre le premier et le dernier. « Tout s’est joué lors des douze premières heures de course. C’est là qu’il fallait être bon pour être peinard ensuite et je ne l’ai pas été. Je pensais, comme beaucoup, que s’il y avait du vent, ce serait au large or cela n’a pas été le cas. A l’inverse, les effets pervers que l’on attendait le long de la côte espagnole n’ont pas eu lieu. Ceux, partis jouer proche de la terre que l’on croyait foutus et enterrés notamment à cause des courants, s’en sont super bien sortis. Rien ne s’est finalement passé comme dans les bouquins », a relaté le skipper d’Actual qui a ainsi débordé l’archipel de Sisargas avec un retard de 18 milles sur le leader et qui a ensuite vu cet écart ne faire que s’accentuer jusqu’à l’arrivée.
« Dans le golfe de Gascogne, ça a n’a pas été facile de voir que ça partait par devant et que ça ne s’arrêtait pas. Comme c’était un peu du tout droit, il n’y avait malheureusement pas grand-chose à faire et j’avoue que ça n’a pas été une course très sympathique, ni à courir ni à vivre. C’est toujours très frustrant de ne pas maîtriser les choses mais il faut bien constater que les bons sont toujours devant et que ce n’est donc pas seulement une question de réussite », a ajouté l’ingénieur qui pointe désormais en 25e position au classement général provisoire (7e bizuth), avec un écart au premier porté à 11h14. « En mer, j’ai eu le temps de râler puis d’accepter. Bien sûr qu’il y a de la déception mais il me reste une étape pour essayer d’être meilleur et de ne pas subir les choses comme cela a été le cas cette fois », a terminé Jacques Delcroix qui s’élancera pour ce troisième et ultime round dès dimanche avec, au programme, 610 milles à parcourir à destination de La Turballe via l’Occidentale de Sein puis Skerries Bank.